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AT[H]OME

Série en 20 photographies
Itinéraire d'un corps-maison, en collaboration avec Lou Viallon
avec le soutien de la ville du Kremlin Bicêtre

AT[H]OME est une série photographique créée en 2021.

Elle est le résultat d’un travail d’improvisation de l’artiste performeur.se Lou Viallon, réalisé en immersion, pendant deux jours, dans une maison vide et inhabitée depuis cinquante ans.

 

Cette série de 20 photographies tisse le récit d’un corps-maison.

Entre autres, le psychanalyste Jacques Lacan, l’anthropologue Mary Douglas, et les cultures chinoise, indienne, islamique et juive, ont en commun de dresser un parallèle entre le corps humain et l’habitat. La société occidentale, elle, divise corps et esprit comme s’ils s’agissaient d’entités différentes. C’est en partant de ces constats et infusé de réflexions sur l'identité, le corps, les dictats sociaux, les injonctions à la peau lisse, à la minceur et à un genre très identifiable, que ce travail est né.

 

Cette série s’inspire de l’idée d’un corps qui serait son propre abris, en explorant la matière et la mutation. Elle met en scène sa déambulation, fait de lui l’acteur et le décor de son existence. Dans cette maison vide, ce corps redevient ce qu’il est dans sa fonction première, la plus organique : un habitat dans lequel évoluer. Alors, ce corps-décor se meut, s’effrite, change de peau et se transforme, car il se construit.

 

“Habiter son corps” est de plus en plus un leitmotiv de développement personnel aujourd’hui.  C’est aussi, et surtout, un enjeu de taille lorsque le corps est si souvent relayé à son rang le plus superficiel. La publicité continue de nous saturer d’images de corps finis, façonnés  et encore souvent instrumentalisés. Et c’est en réponse à cette saturation d’images standardisées, que s’est fait ressentir l’urgence de revenir à un corps véritablement corporel. Le choix de l’argile comme matière renvoie, elle aussi, à un retour nécessaire à l’organique, à la terre, et propose de faire du corps, une enveloppe unique et changeante dont on accepte tantôt la force tantôt la fragilité.

 

Comme un jour on décide de poser ses valises, quelque part, pour en faire un chez-soi, AT[H]OME invite à pousser la porte de cette demeure singulière, à laisser sur le pallier toutes les couches superflues qui occupent nos pensées, et à être simplement at home (« à la maison » - angl.).

>> le travail de Lou Viallon

Installation au centre social Germaine Tillion, Kremlin Bicêtre

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